Les risques majeurs

En France, 17,1 millions de personnes sont exposées aux inondations par débordement de cours d’eau, dont 16,8 millions en métropole, et 1,4 million au risque de submersion marine. Plus de 9 millions d’emplois sont concernés par les débordements de cours d’eau, tandis que 850 000 le sont par les submersions marines. Parmi les habitations exposées à ces dernières, 20 % sont de plain-pied, augmentant leur vulnérabilité.

Les inondations se déclinent en plusieurs types : crues de cours d’eau, ruissellement, submersions marines, remontées de nappes phréatiques, ruptures d’ouvrages, et autres phénomènes rares. Ces événements sont souvent interconnectés : par exemple, une submersion marine peut aggraver un débordement de cours d’eau, ou une crue excessive peut provoquer la rupture d’un ouvrage.

Leur origine réside majoritairement dans des aléas météorologiques et géophysiques (pluies, tempêtes, séismes, etc.). Leur étendue varie de quelques heures à plusieurs mois, touchant des zones plus ou moins vastes.

Des facteurs aggravants, tels que état des sols, fonte des neiges, embâcles, amplifient leur impact. La vulnérabilité du bâti (absence d’étages, constructions fragiles) contribue également à accroître les dégâts.

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/risques-naturels

Le risque de feux de forêt en France est particulièrement élevé en raison de la grande superficie forestière, avec 16,9 millions d'hectares répartis sur le territoire métropolitain. Les zones les plus vulnérables sont le Sud-Ouest (massif aquitain) et le Sud-Est (forêts méditerranéennes), mais le risque s'étend désormais à tout le pays. Chaque année, 300 à 400 millions d'hectares sont brûlés dans le monde, dont 4 040 feux en moyenne en France, affectant 11 117 hectares. Ces incendies ont des conséquences graves sur la faune et la flore locales. Les conditions météorologiques (sécheresse, chaleur, vent) jouent un rôle crucial dans la propagation des feux.

Le système de prévention et de lutte contre les incendies en France est efficace, comme le montre l'absence de victimes en 2017, malgré 26 378 hectares brûlés. Toutefois, des régions comme la Californie, l'Australie et l'Espagne subissent des incendies dévastateurs, parfois avec des pertes humaines. En France, 90% des feux sont d'origine humaine, souvent dus à des imprudences (mégots, barbecues, feux de camp). Ces comportements peuvent être évités par de bonnes pratiques quotidiennes, ce qui pourrait réduire significativement le risque d'incendie.

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Une avalanche est un déplacement rapide de neige sur une pente, pouvant atteindre des vitesses allant de 10 à 400 km/h, selon la nature de la neige et des conditions. Elle peut être spontanée, naturelle (chutes de neige, pluies, séismes), accidentelle (passage d'un skieur) ou volontaire (déclenchement artificiel). Il existe plusieurs types d'avalanches : aérosols, qui sont des nuages de neige en suspension, coulantes (neige humide qui descend en suivant le relief), et mixtes, combinant les deux phénomènes. Les avalanches peuvent être dévastatrices, générant des ondes de choc pouvant détruire des infrastructures.

La prévention repose sur une meilleure compréhension des phénomènes. L'Enquête Permanente sur les Avalanches (EPA) collecte des données depuis 1899, permettant d'analyser la variabilité des événements. La Carte de Localisation des Phénomènes d'Avalanches (CLPA) aide à spatialiser les risques en répertoriant les zones affectées par les avalanches à travers la France. Le droit à l'information des citoyens est garanti par la loi de 1987, qui impose la création de documents comme le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) et le DICRIM, pour informer les habitants sur les risques d'avalanches et les mesures de sécurité. Ces actions visent à réduire les pertes humaines et matérielles liées à ce phénomène naturel.

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En France, le risque sismique est faible à modéré sur le territoire métropolitain, mais fort aux Antilles, notamment en Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin. L'aléa sismique se mesure par la magnitude, l'ampleur et la fréquence des séismes. En 2011, un zonage sismique a été mis en place, divisant le pays en cinq zones de sismicité, allant de très faible à forte. Bien que les séismes de magnitude supérieure à 5 soient rares en métropole, des secousses importantes peuvent causer des dégâts, notamment dans les zones urbanisées à construction vulnérable.

Chaque année, plus de 150 séismes de magnitude 6 ou plus se produisent dans le monde, avec des conséquences potentiellement graves. La politique de prévention en France se concentre sur plusieurs axes : l'information des populations, l'application de règles de construction parasismique, l'amélioration des connaissances sur le risque, et la préparation à la gestion de crise. La principale mesure de prévention reste la construction parasismique, car les séismes en eux-mêmes ne sont pas directement mortels, mais les bâtiments mal conçus peuvent entraîner des pertes humaines. Il est crucial de respecter la réglementation parasismique pour réduire la vulnérabilité des structures face aux tremblements de terre.

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/risques-naturels

Les mouvements de terrain regroupent divers déplacements du sol ou du sous-sol, pouvant être d'origine naturelle ou anthropique. Ces phénomènes incluent des glissements de terrain, des écroulements, des chutes de blocs, des coulées boueuses, des effondrements de cavité et des variations des sols argileux. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (plusieurs centaines de mètres par jour). Bien que les grands mouvements soient souvent lents et peu meurtriers, ils causent des dommages considérables aux infrastructures et peuvent rendre les zones inhabitables.

Les types de mouvements de terrain incluent :

• Le retrait-gonflement des argiles, où les sols gonflent en période humide et se tassent en période sèche.
• Les glissements de terrain, souvent causés par une forte saturation en eau des sols.
• Les effondrements de cavités souterraines, où l’effondrement du toit d’une cavité provoque une dépression en surface.
• Les tassements et affaissements, dus à des surcharges ou à des assèchements.
• Les écroulements et chutes de blocs, fréquents dans les falaises et versants rocheux.
• Les coulées boueuses, qui se produisent sur des pentes et entraînent des matériaux plus ou moins fluides.
• Les laves torrentielles, qui surviennent lors de crues et ont une consistance pâteuse.

Annuellement, ces phénomènes causent la mort de 800 à 1 000 personnes dans le monde et génèrent d'importants dégâts économiques. La prévention repose sur la gestion du territoire, la surveillance des zones à risques et l'adaptation des constructions.

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/risques-naturels

Le risque industriel fait référence aux accidents majeurs pouvant survenir dans les installations industrielles, avec des conséquences graves pour le personnel, les populations voisines, les biens et l'environnement. La directive SEVESO, adoptée en 1982 et révisée en 2012 (SEVESO 3), encadre ces risques à l'échelle européenne. En France, la loi "Risques" prévoit des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) pour maîtriser l'urbanisation autour des sites industriels à haut risque.

Les accidents industriels peuvent entraîner trois types d'effets : thermiques, de surpression et toxiques. Les effets thermiques proviennent des incendies ou explosions, et peuvent provoquer des brûlures graves. Les effets de surpression sont dus aux souffles d’explosions, entraînant des blessures par éclats et débris. Les effets toxiques surviennent lors du rejet de substances polluantes, souvent sous forme de nuages gazeux, dont la toxicité varie selon la substance et la concentration.

La prévention repose sur quatre axes : la maîtrise du risque à la source par l'exploitant, la gestion de l'urbanisation, l'organisation des secours et l'information du public. L’étude de dangers est essentielle pour mettre en œuvre ces mesures, en identifiant les risques spécifiques à chaque site industriel et en développant des stratégies pour réduire leur probabilité et leurs conséquences

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/risques-naturels